Je tiens d’abord à souhaiter à tous ceux qui nous font l’honneur de visiter ce site, une Bonne heureuse et Sainte Année.

Comment est née l’idée de ce groupe Vie et Partage ?
Pour répondre à cette question il est bon de connaître ceux qui en ont eu l’initiative.

La plus part d’entre nous sommes venus au Seigneur dans la mouvance du renouveau Charismatique. Vivant dans le monde (quoi que baptisés, confirmés etc…) nous vivions selon les principes du monde, avec comme objectif les objectifs du monde. L’image que j’avais de l’église et de ceux qui la fréquentaient assidûment, était très condescendante (pour ne pas dire négative..). Je regardais d’en haut tous ces primitifs simplistes qui n’avaient pas compris que le monde évoluait et Dieu avec lui …

Jusqu’au jour où à la suite d’un blocage véritable dans ma vie,  j’ai eu la grâce de m’arrêter sur cette voie large et spacieuse qui conduit à la mort pour faire le premier constat d’échec de ma vie. J’avais réussi mes études, j’étais marié à une femme qui n’avait rien à envier aux belles femmes en vue de la société,  j’avais alors 3 enfants , une profession libérale que j’aimais et qui nourrissait à la fois ma famille et permettait mes excès (maîtresses et plaisirs du monde, sorties, voyages, …) Physiquement j’étais en pleine santé, « accro » des sports de combats etc…

Et brutalement comme si je me réveillais d’un rêve, je cherchais en vain les fruits de ma vie. Je détruisais à petit feu ma famille, les problèmes de tout genre commençaient à s’accumuler dans le milieu professionnel, j’étais de plus en plus irritable ….mon couple battait de l’aile et nous allions tranquillement comme tout le monde vers le divorce. Je croyais en l’homme, dans la science et pourtant ni l’un ni l’autre ne solutionnait mon problème. J’avais fait huit ans d’études supérieures, et pourtant j’avais l’impression brutale de ne rien savoir.

Ce qu’en particulier je ne savais pas, c’est que quand l’homme n’a plus de solution : c’est alors le temps de Dieu. Pour moi tout est allé très vite (sur ce site vous aurez l’occasion de lire dans un avenir proche le détail de mon témoignage de conversion …).

Serge Taraschenco (physicien nucléaire) à dit cette chose merveilleuse : « Dieu ne se prouve pas, il se rencontre ». Trois ans après cette rencontre un de mes amis m’a dit « comment se fait-il que tu ai pu autant changer en si peu de temps ? » et je lui ai répondu « Ce n’est pas de mon fait, c’est quelqu’un qui m’a changé, Je ne sais pas comment Il a fait mais je sais qu’Il l’a fait ». J’ai la certitude que lorsqu’on rencontre ce Dieu qui nous a été révélé par Jésus Christ, on ne peut plus être comme avant. Une femme m’a dit une fois « qu’est ce que tu entends par rencontrer Dieu ? » Je lui ai simplement répondu « quand tu le rencontreras tu sauras ce que c’est. »

A partir de ce jour je commençais à découvrir un autre monde , le scientifique pragmatique que j’étais , avait abdiqué , et acceptait comme le font les enfants de croire , sans forcément comprendre . Je découvrais la bible et je vivais en direct cette parole « J’arracherai vos cœurs de pierre et je le remplacerai par un cœur de chair »  (Ezékiel 11 : 19-20) et « J’inscrirai mes lois dans vos cœurs » (Jérémie 31:33).

Dans la semaine qui a suivi cette rencontre plusieurs choses se sont inscrites en moi, et je les ai exécutées comme poussé de l’intérieur sans aucun conseil extérieur ; par exemple je suis allé à la messe un matin à 6 heures et j’ai demandé au prêtre de me confesser (alors qu’il n’y avait pas de confession … avec du recul je m’interroge sur ma réaction si ce jour là ce prêtre avait refusé de m’entendre ….)
J’ai réuni mon épouse et mes enfants (alors que l’aîné avait 11 ans et la plus jeune 6 ans) et je leur ai demandé pardon. J’ai eu un désir de lire cette bible dont je ne savais rien et en la lisant je disais « Amen : c’est vrai !!!) comme si toutes ces choses avaient été inscrites dans mon cœur et que la bible ne faisait que les confirmer.

Pendant ce début de cheminement je me suis demandé : pourquoi ne l’ai je pas rencontré plus tôt ? Pourquoi tout ce temps perdu à me détruire ?

La réponse à cette question me parait fort simple : Tout simplement parce que cela ne se sait pas !

L’image que j’avais de Dieu (au travers de l’Eglise et des gens qui la fréquentaient) était une fausse image. Pour partir à la recherche de Dieu il faut déjà avoir un minimum de motivation.
Je suis assez surpris d’entendre des chrétiens et parfois même des prêtres dire qu’ils ne voient pas l’utilité du témoignage. Il est vrai que certains témoins (pour ne pas dire beaucoup) racontent une histoire qui est souvent porteuse d’émotion tout en leur donnant au passage un peu de gloriole. Le témoignage dont il est question ici n’a rien à voir avec cela. Le témoin explique le passage de Dieu dans sa vie : au début du témoignage il est question de la vie passée de celui qui témoigne, et au fur et à mesure les yeux se lèvent vers Dieu dont on voit la miséricorde et la puissance. Le témoignage ne convertit pas, Il interroge : Et si c’était vrai ? ….et si ce Dieu pouvait faire pour moi ce qu’il a fait pour ce témoin ?
Et quand celui qui se pose des questions part à la recherche de Dieu, il faut que l’Eglise et les hommes d’Eglise soient capables de répondre et de donner les bonnes réponses.
J’ai été surpris de voir certaines personnes installées dans leur confort religieux, leur rite etc…, et dire : je crois sans avoir vu. Moi j’avais besoin de voir pour croire (à l’image de Saint Thomas). De même que le vent est invisible à l’œil mais se détecte par son action (feuilles qui bougent, sensation de fraîcheur sur la peau etc.) de même Dieu se montre par ce qu’Il fait dans la vie des hommes. C’est vrai qu’en partant à la recherche de Dieu j’ai découvert que les signes et les témoignage n’étaient qu’un tout petit début ; mais ils ont eu le mérite de me faire démarrer.

Vous aurez donc compris qu’un des buts de Vie et Partage, c’est de « montrer Dieu par le témoignage»

Nous avons également découvert que nous les catholiques, nous connaissions mal cette parole de Dieu qui se trouve dans la Bible. Nous nous disons pratiquant …. Mais au fait cela signifie quoi d’être pratiquant ?
Nous pensons qu’un pratiquant c’est d’abord celui qui met en pratique cette parole de Dieu. Logiquement cela voudrait dire qu’avant de pratiquer il faudrait connaître cette parole. L’image que j’avais des chrétiens avant ma conversion, était la suivante : ils allaient a la messe régulièrement, ils fréquentaient les sacrements, les pèlerinages et les congrégation diverses. Mais dans leur travail, leur famille, leurs loisirs ils étaient comme moi ; incapables de mettre en pratique cette parole qu’ils écoutaient tous les dimanches à la messe.

Ce qui induit le deuxième objectif : se familiariser à la Parole, partager entre frères les difficultés, voir parfois même à priori l’impossibilité de la mettre en pratique ; Il n’est pas question là d’étude théologique purement intellectuelle (nous ne sommes pas des théologiens), mais bien d’une sorte de théologie que j’appellerais « pratique » qui nous rejoint dans le quotidien de nos vie respectives.

Le troisième objectif serait un retour dans l’Eglise. J’essayerais d’illustrer ce point en prenant quelques exemples de mon cheminement.

A son début j’étais pleinement engagé dans des mouvements issus du renouveau Charismatique et très proche du mouvement évangélique pentecôtiste. Je ne voyais que l’évangélisation par le témoignage et les signes. Le renouveau était pour moi une sorte de mouvement parallèle qui devait en quelque sorte « convertir les tièdes de l’Eglise ». Pourtant il y avait certaines paroles qui m’interpellaient : Les papes Paul VI et Jean-Paul II ont dit tour à tour « le renouveau est une chance pour l’église » ; ou encore cette parole d’un prêtre : « Il faut ramener le Saint Esprit au cœur de l’Eglise » .
Je me rendais compte que quelque chose m’échappait dans ma recherche de Dieu .Et un jour j’ai eu la grâce d’avoir lors d’un moment de prière, une sorte de vision que je peux décrire ainsi : une immense nuit dans laquelle on pouvait distinguer en partie basse quelques étincelles éparses et en haut, très haut dans le ciel une coupe géante (comme celle qui accueille la flamme olympique), destinée à priori à recevoir une flamme, mais hélas cette coupe était sans vie et sans flamme. Je compris alors que les étincelles du bas correspondaient aux petites espérances qu’avait fait naître le renouveau charismatique, et que la grande coupe représentait l’Eglise « fortement éteinte …». Et que seule cette Eglise avait la capacité de ramener la lumière dans ce monde enténébré. Le rôle du renouveau devait simplement être celui que joue un allume gaz quand on allume un feu. En clair, de même que l’allume gaz ne peut éclairer, le renouveau hors de l’Eglise n’a pas de sens.

En repensant à tout cela , je me rends compte que beaucoup de personnes confessant le nom du Christ , ont enterré trop vite cette Eglise ; et à l’Ecriture de nous rappeler que même si elle est moribonde notre Seigneur à dit d’elle « …les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle .. » Tout ce cheminement m’a amené à découvrir ce que j’aime à appeler : les trésors de l’Eglise. Non seulement les sacrements mais aussi la vie des Saints ( St Benoît de Murcy, le Curé d’Ars, Padre Pio, etc… pour en citer quelque uns), et j’avoue que les deux qui m’ont le plus impressionné sont : Ste Thérèse d’Avila et son contemporain St Jean de la Croix . Je me rends compte que tout ce que j’ai vécu au début de mon cheminement est ce que l’apôtre Paul appelle « le lait » (1 corinthiens 3) pour les bébés spirituels.

J’espère qu’un jour nous pourrons dire comme Ste Thérèse d’Avila : « Nous sommes fils et filles de l’Eglise ! »

Merci d’avoir lu ce mot jusqu’au bout.

Et que Dieu vous bénisse !

Rio MAIZEROI